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Créer un workflow design augmenté par l’IA

27 août 2025

AI

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L’IA offre un gain de productivité. Elle a aussi ces contraintes puisqu’elle a un impact écologique indéniable et pose des questions morales à plusieurs niveaux. Pour se servir efficacement de l’IA, mieux vaut l’inscrire dans un workflow clair, cohérent et éthique. Autrement dit : ne plus seulement utiliser l’IA, mais l’inscrire dans une méthode.

Pourquoi structurer un workflow IA ?


Un workflow bien défini permet plusieurs choses :

  • Gagner du temps sans perdre en rigueur

  • Garder une trace de ce qui est automatisé et de ce qui ne l’est pas

  • Identifier les tâches où l’IA est utile (ou non)

  • Clarifier les étapes où l’intervention humaine reste indispensable

Dans l’eBook Design by Intelligence (ADPList), cette idée revient souvent : plus l’automatisation est présente, plus la clarté du processus devient cruciale.

Un exemple simple de workflow design + IA


Voici un exemple qui pourrait s’intégrer aux méthodes de travail d’un designer UX :

  1. Brief

    Utilisation de Notion AI pour reformuler les objectifs utilisateurs à partir de notes brutes (Notion AI est basé sur des modèles OpenAI, mais comme l’IA est intégrée au produit, elle limite les appels externes superflus).

  2. Structuration

    Galileo ou Genius AI pour générer des ébauches de wireframes à confronter au besoin métier.

  3. UI

    Pour moi c’est une partie sensible, aujourd’hui l’IA est suffisamment avancée pour nous donner des pistes ou créer une base qui suit des règles claires (espacement, taille de typo, section, etc.). Mais il faut toujours une intervention humaine pour créer des interfaces qui peuvent être transmises ensuite à des développeurs. L’IA de Figma, par exemple, peut offrir une base de départ intéressante, mais elle repose largement sur les travaux de la communauté ou sur des systèmes établis comme l’UI kit d’Apple. Résultat : les propositions restent limitées et encore peu abouties.
    Par contre plusieurs outils permettent de créer très rapidement des sites web, des applications, qui peuvent servir de prototypes très avancés, puisque développés à l'aide de l'IA. Je pense qu'aujourd'hui c'est une des manières les plus intéressantes d'utiliser ses outils, comme Lovable ou Bolt.

  4. Test

    Pour cette phase, certains outils intègrent de l'IA comme Maze ou Dovetail pour prendre des notes, générer un compte rendu automatisé en fin de session, et même suggérer des pistes d’interprétation.

Chaque étape peut être adaptée selon le contexte. Mais établir un cadre dans son workflow sert aussi à prévenir certaines dérives, comme une surutilisation de l’IA ou un manque de regard critique.

Quand dire non à l’IA


L’IA ne doit pas être utilisée de manière systématique. Voici quelques repères :

  • Utile pour… générer des variantes, reformuler, explorer.

  • À éviter pour… les décisions sensibles (ton, discours moral), les interfaces critiques (accessibilité, RGPD).

Et si on peut s’en passer, faisons le ! Les data centers consomment beaucoup d’électricité et d’eau avec l’usage génératif. Mais pour rester à la page des pratiques modernes, il faut savoir utiliser l’IA efficacement.

Workflow responsable : éthique, sobriété et inclusion


L’association Designers Éthiques insiste sur plusieurs points pour invalider une pratique IA automatisée sans conscience :

  • adopter une posture critique vis-à-vis des effets de l’automatisation sur l’attention et les comportements, notamment via le design persuasif susceptible de manipuler les utilisateurs.

  • appliquer les bonnes pratiques d’écoconception numérique, pour réduire l’impact environnemental dès la conception

  • s’assurer que les outils respectent les principes d’accessibilité et d’inclusion


Transposé au workflow IA, cela signifie :

  • limiter les requêtes aux IA à leurs usages réellement pertinents,

  • documenter l’usage pour garantir transparence et redevabilité, aussi dans un esprit de Value Sensitive Design,

  • inclure une étape de vérification humaine sur les questions sensibles,

  • et s’assurer que les contenus restent accessibles, inclusifs et responsables.

Ainsi, un design augmenté devient aussi un design conscient : respectueux de l’humain, du vivant, et des valeurs collectives.

Originalité et responsabilité : là où tout se joue


Quand l’IA prend en charge les tâches répétitives, le designer peut se focaliser sur :

  • L’originalité : choix visuels, nouveaux patterns d’utilisation, storytelling

  • L’éthique : inclusion, diversité, impact environnemental, l’accessibilité

  • Le contexte : adaptation aux usages réels, aux personnes

Au final, c’est cette valeur ajoutée humaine qui devient notre plus bel argument différenciant. Dans un futur ou ce type de workflow sera commun et intégrer aux habitudes des pros, être original, créatif en restant fidèle à ses valeurs sera peut être la clé !

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